The Coral, Roots & Echoes
Les Corals additionnent quelques mauvais points au départ. Encore un groupe de petits jeunôts de Liverpool ayant défrayé la chronique à 17 ans dans les années 1990. Des mèches encore une fois dégueulasses, qui donnent l'impression d'assister à un album de charité pour François Fillon. Un clip (ici-présent) délicieusement abominable, somme de kitch et de mauvais goût. Cependant ce nouvel album paru en août est magnifique.
The Coral a plusieurs points communs avec leurs homologues écossais des Franz Ferdinand. Chacun a donné à l'un de ses tubes le doux prénom de Jacqueline, par exemple. Ils pratiquent aussi tous deux une pop parfaite, jouissive et entêtante, qui colle littéralement aux oreilles et englue le poste cd, lequel mange le même disque sans interruption et à haute dose pendant tout le temps qu'il faut pour reprendre sa respiration et devenir capable d'écouter autre chose sans trouver ça terriblement fadasse.
Mais Roots & Echoes, comme les trois premiers albums du groupe avant lui, pratique une pop-rock qui repose davantage sur les mélodies que sur les refrains, plus folk et psyché que les funky ferdinand. Roots & Echoes sait alterner calme et rythme, mêler divers instruments sans sonner pastoral comme Sufjan, et être excellent du début à la fin. Et a l'avantage par rapport à un Jens Lekman, dans un registre assez similaire, de posséder de nombreuses bombes. La moitié des titres sont en effet des tubes en puissances: Jacqueline, Cobwebs, In the rain, Remember me, etc. Et l'autre moitié est pas franchement atroce, au contraire.
