mercredi 17 octobre 2007

Elvis Perkins



ELVIS PERKINS, Ash Wednesday




Toujours la même histoire, celle de l'orphelin improbable. En effet, ce doux chanteur à l'étrange patronyme est le fils d' Anthony Perkins, l'assassin hitchcockien de Psychose (Norman Bates) et de Berry Berenson, photographe décédée dans un des deux avions ayant percuté les Twin Towers le 9/11. Il n'empêche que ça vous forge une image, dont Perkins aura du mal à se détacher. Surtout que son premier album, qui vient de sortir, est plutôt calme et mélancolique. Il n'en est pas moins superbe, dans une branche folk intimiste tout en douceur rythmée. A découvrir pour les folkeux d'aujourd'hui, qui aiment Dylan et Neil Young mais qui voudraient quelque chose de nouveaux qui les rafraîchisse. Et pour commencer, s'il vous faut un titre à chercher sur myspace: while you were sleeping devrait suffire à vous convaincre.


mardi 16 octobre 2007

ART BRUT


ART BRUT en concert

Eh oui hier soir (la semaine dernière, problèmes de connexion) je suis retourné voir ce fameux groupe d'art brut se trémousser sur des planches, cette fois-ci à Bordeaux. On pourrait lâchement et longuement enfoncer ces bordelais, confirmant leur réputation de public froid et mollasson même si beaucoup chantaient les paroles de toutes les chansons, ou plutôt les fredonnaient. Cependant je préfère mettre l'accent sur la prestation excellente de ce qui est sans doute le groupe le plus sympathique du moment (malgré quelques coupes de cheveux bien dégueulassas). Tous regardent le public bien dans les yeux avec un franc sourire, jettent des clins d'œil par-ci, par-là et apostrophent gentiment les membres du public proches d'eux. Eddie Argos, le charismatique chanteur au fort accent cockney, s'est jeté dans la foule médusée qui a préféré s'écarter prudemment de cet homme bien trop chaleureux pour eux. Seul deux ou trois personnes consentantes (dont votre serviteur) ont répondu aux "hugs" qu'il était venu distribuer au public. En remontant sur scène, il balance quand même au public loin d’être survolté "you're amazing": la classe. Groupe à la musique rythmée (on retrouve la fibre de franz ferdinand en eux), scandée, dansante et drôle, Art Brut est terriblement attachant.

Juste un petit mot sur le duo bordelais qui a ouvert le concert, Minuscule Hey, qui a été plus que correct. Le chanteur, malgré son scandaleux physique d'étudiant en master de lettres ou de philo (c'est-à-dire maigre avec des lunettes de vue énormes ;-) n'en a pas moins une voix excellente qui donne une autre dimension qu'il chante. De son côté la fille, à la basse, sait charmer le public par son jeu de scène tout simple. Excellente reprise de Video killed the radio star.

jeudi 4 octobre 2007

THE GOSSIP


The Gossip, Standing in the way of control

Super efficace, rythmé, léché, déjanté, tout bien pesé: un des plus gros trucs du moment. Après sa régénérescence austère des dix dernières années, le rock reprend des couleurs et de la folie. The Gossip, comme les scissor sisters ou C.S.S. reprend le flambeau du rock sexuel et aguicheur.

BAT FOR LASHES



Bat For Lashes, Fur and Gold

Pour les indécrottables amoureux de Cocorosie (dont je ne fais pas exactement partie). Oserais-je dire en mieux? Oui, en mieux et en plus accessible. Et parce que Natasha Khan, d'ailleurs dans un registre équidistant aux soeurs Casidy et à Cat Power, est simplement sublime.

mardi 2 octobre 2007

C.S.S.


C.S.S. Cansei de ser sexy

Voilà un album du feu de dieu, balancé par une bande de brésiliennes en furie, qui oscille entre electro, dance et rock. Les sons claquent, servis par la voie de l'ultracharismatique et totallement sexy Lovefoxxx. Les paroles, provoc' et humoristiques, à base de sexe, alcool et rock'n'roll (philosophie "wine-then bed-then more-then again") sont dans un anglais parfois approximatif et même en portugais pour pas mal de chansons (ça couvre la frustration de wraygunn). A la manette: l'excellent label indépendant Sub pop, qui avait démarré avec la production de l'album Bleach de Nirvana, et qui depuis s'est illustré avec les albums des Shins, Bright Eyes (en partie, car Conor Oberst a ensuite monté son propre label Saddle Creek), The Rapture, Saint-Etienne, etc... Il est possible de détester cet album, mais quand on le prend par le bon bout, il obtient rapidement et pour longtemps une place de choix dans la discographie perso: posé sur les rangées de cd, prêt à être réinséré dans le mange-disque pas longtemps après la dernière écoute.

lundi 1 octobre 2007

Wraygunn



Wraygunn, Ecclesiastes I.II

Voilà un album fruité très agréable qui mêle le rock au blues, hip hop, ragga, et gospel. Ce groupe fou-fou de Coimbra a la pêche et la transmet mais dommage, aucune chanson n'est chantée en portugais, ce qui aurait pu être très sympa. A écouter particulièrement Keep on praying, qui a amené le groupe sur les ondes internationales, et a dû (si quelques réminiscences cinématographiques ne me trompent pas) figurer dans une ou deux BO de film.

The Doves



The Doves, The Last Broadcast

Sorti en 2002, cet excellent album respire encore les parfums entêtants de la vague britannique et aérienne initiée à la fin des anées 1990 par Radiohead et suivie par les Coldplay, Travis, etc... Si les Doves sortent leur épingle du jeu par rapport à ces deux derniers, c'est grâce à leur délicate absence d'ultrasensibilité coldplayenne (oh ils ont du en faire pleurer des minettes) remplacée par un agréable zest de pop. Plusieurs titres de ce second album des Mancuniens (décidemment ville rock très prolifique) sont purement jouissifs: There goes the fear, véritable tube, ou Caught by the river. A découvrir sans hésiter.